Voyage humanitaire Népal : Deuxième voyage pour partager la passion de la danse avec les enfants 

18 Août 2021Voyages

Le Népal, pays d’Asie du sud, situé entre l’Inde et le Tibet, est connu pour son mont Everest, ses nombreux temples et les diverses activités touristiques qu’il propose. Le pays compte plusieurs dizaines d’ethnies et de castes, constituant une grande diversité. Mais, bien que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ait diminué au Népal, le pays reste l’un des plus pauvres du monde. Cette pauvreté diminue, certes, mais selon le référentiel Népalais, la précarité étant malheureusement toujours prédominante. Les actions humanitaires se font de plus en plus nombreuses et c’est aussi cela qui leur permet de survivre. Autant de raisons qui ont rendu évident, pour Hip Hop Human iTerre, le fait d’œuvrer pour les enfants népalais en difficulté. En parallèle, c’est à Katmandou, la capitale du Népal, que des camps de réfugiés Tibétains sont privés de leurs droits depuis qu’ils ont dû fuir leur terre natale. Nous vous embarquons ici avec l’équipe dans un voyage humanitaire au Népal, en retraçant au passage l’histoire de l’association.

 

Voyage humanitaire Népal : l’association Allfit, le début d’une belle histoire

 

C’est en 2014 que tout commence. Benjamin et David Defoy, passionnés de danse hip-hop, créent l’école de danse Allfit, à Saintes. Elle compte alors 50 adhérents et 5 professeurs, tous désireux de partager leur passion et de faire danser les enfants. Les deux danseurs réussissent à réunir plus de 1000 euros pour venir en aide aux enfants au Népal. C’est donc avec Xavier Bee, prof de danse à l’association, que les deux frères vont s’envoler au Népal. Ces actions sont nées d’un souhait profond de partager des moments de joie, dans un quotidien plutôt difficile, de venir en aide à des enfants qui n’ont malheureusement pas la chance de suivre des cours de danse.

 

Premier arrêt à Katmandou, dans un centre de réfugiés Tibétains

 

Le Tibet constitue pour la Chine, depuis plusieurs centaines d’années, un territoire à garder sous sa coupe, compte tenu de sa géographie. En effet, le Tibet représente un quart de la Chine. C’est donc dans ce climat ombrageux que depuis des décennies, des Tibétains quittent leurs terres pour se réfugier au Népal. C’est à ce moment-là que naissent les camps de réfugiés dans la capitale Népalaise, Katmandou. C’est dans l’un de ces camps que nos intervenants se rendront en premier. La capitale est extrêmement polluée (elle a été classée comme étant la ville la plus polluée au monde, en 2021) et les réfugiés se voient refuser tout droit ainsi que des papiers d’identité, depuis qu’ils ont fui leur pays par le passé. La Croix-Rouge a permis aux réfugiés de se loger, mais ils sont dans une situation précaire, entassés dans des surfaces minuscules. Pour pouvoir obtenir ces papiers d’identité, il leur faut débourser 2000 euros, sachant que le salaire moyen pour un Népalais est de 187 euros et qu’ils ne gagnent évidemment pas cette somme. Sans ces papiers essentiels, ils ne peuvent ni se déplacer en transports, ni sortir du pays ou même travailler légalement. C’est donc dans un climat pesant que Benjamin, David et Xavier quittent la capitale, le cœur lourd devant tant d’injustice, mais déterminés à permettre par la suite à ces personnes en difficulté de récolter des fonds pour obtenir ces droits.

 

Voyage humanitaire Népal : un travail main dans la main avec l’association Freedom On Ice et Sandhya Lama, directrice du centre, pour la deuxième étape de ce voyage 

 

Sandhya Lama est directrice du centre Freedom On Ice au Népal. Elle accompagnera les trois danseurs durant le voyage et s’improvisera aussi traductrice, sur place. Direction les montagnes et Melamchi, municipalité du district de Sindhupalchok, dans la province de Bagmati, au centre du Népal. Elle nous racontera combien sa propre enfance a conditionné son désir de venir en aide à des enfants, et particulièrement des filles, pour qui la vie est rendue difficile par la pression culturelle et patriarcale. Après leurs études, les jeunes Népalaises sont en effet tenues de partir dans d’autres pays en tant que femmes de ménage et d’envoyer l’argent gagné à leurs famille, pour assurer la subsistance de ces dernières. Mais Sandhya refusera ce destin et préfèrera rester pour aider les autres, dans son pays. C’est au décours de confidences sans fard, qu’elle nous racontera combien elle a elle-même manqué d’amour, et combien elle comprend et vit la douleur des enfants dont elle s’occupe. Un grand moment d’émotion qui touchera les trois danseurs. 

 

Accès à des cours de danse hip-hop pour les enfants souvent livrés à eux-mêmes

 

Nous voici donc propulsés dans cette école, où les mouvements de danse sont montrés et effectués dans la poussière et les cailloux. Mais les enfants font fi de ce détail et il est évident qu’ils sont pleinement heureux de vivre ces moments de détente. Au départ convaincus qu’ils auront 10/15 élèves à chaque cours, c’est en fait plus de 500 élèves qui fouleront ce sol au rythme de la musique, pendant les 5 jours où les trois danseurs donneront les cours. Ces enfants n’ont jamais eu l’occasion de voir le hip-hop à l’œuvre, si ce n’est en vidéo ou bien à la télévision, et cela serait bien difficile pour eux d’apprendre par eux-mêmes, c’est par conséquent des étoiles plein les yeux qu’ils suivent les cours donnés par nos trois français. Grâce aux dons réunis par les trois intervenants, les écoliers pourront avoir accès à des cours de danse pendant 1 an. 

 

C’est donc forts de cette expérience, plus déterminés que jamais et enrichis par les échanges avec les enfants qu’ils ont rencontrés, que les trois danseurs repartent de ce pays magnifique. Ce voyage les aura convaincus encore un peu plus des bienfaits du sport et de l’art dans la vie de ces enfants, de tout ce que peut leur apporter cette discipline ; joie, rigueur, dépense physique, appropriation de leur corps, etc. (la liste est longue). Les enfants ne demandent qu’à pouvoir ÊTRE des enfants, et ces échanges leur auront peut-être permis de ressentir de l’insouciance, dans un quotidien rude. Vous avez envie de voyager encore ? Vous êtes curieux de connaître les autres destinations visitées par nos bénévoles ? Vous pouvez cliquer ici pour en découvrir davantage. 

 

La reportage vidéo complet :

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Inscrivez-vous à notre newsletter

Inscrivez-vous et ne manquez plus notre actualité

Merci pour votre confiance !

Pin It on Pinterest

Share This

Share this post with your friends!